Des déesses vivantes népalaises nommées kumaris représentent un des symboles du Népal. Elles font partie de l’histoire spirituelle de la vallée de Katmandou. Les critères de sélection des petites filles pour devenir la réincarnation de Durga s’avèrent drastiques. La vie exigeante et le règne éphémère d’une kumari suscitent admiration et pitié.

Quelles sont les origines de ces déesses vivantes nommées kumaris ?

Les kumaris sont apparues au XVIIe siècle au Népal. L’existence de ces déesses vivantes vient d’une histoire légendaire entre la déesse Durga et un roi de Katmandou.

deesse durga
La déesse Durga

Dans quelle région du Népal vivent ces déesses vivantes ?

Les kumaris résident principalement au Népal. Ces très jeunes filles appartiennent à la communauté des Newars. Ils sont les premiers habitants de la vallée de Katmandou. Pour les rencontrer, rendez-vous dans les villes typiquement newars de Patan, Baktapur ou Thimi.

Les kumaris du Népal entre légende et réalité

Il existe plusieurs légendes pour expliquer l’existence des kumaris ou vierges en français. La plus connue concerne un roi de la dynastie Malla et la déesse Durga. Chaque soir, ils jouaient aux dés. Le roi avait l’interdiction de la séduire. La déesse disparut lorsqu’il brava cette recommandation. Cependant, elle lui promit de revenir sous les traits d’une petite fille.

Les critères de sélection des jeunes filles pour devenir une kumari

La désignation d’une nouvelle kumari s’effectue après une sélection sévère de petites filles. La future déesse doit répondre à des critères très précis.

Des jeunes filles de la communauté des Newars

Un groupe de prêtres hindous sélectionnent plusieurs petites filles issues de la communauté newar. Elles appartiennent à une famille d’une haute caste.

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Une déesse vivante de la vallée de Katmandou au physique irréprochable

Une liste de 32 critères de beauté régit la désignation de la kumari. Par exemple, la future déesse vivante a l’obligation de posséder un corps parfait, sans cicatrice et 40 dents.

Une petite fille devenue déesse après des rites de passage

Pour devenir une kumari, la petite fille affronte plusieurs épreuves. Les prêtres s’assurent que l’horoscope des petites filles leur soit favorable. Il doit s’accorder avec celui du roi en place.

Les prêtres vont éprouver le courage de la future kumari. La petite fille affronte le terrible sacrifice de 108 animaux lors de la fête de Dashain.

Après tout ce parcours, la petite fille est désignée kumari, car elle montre tous les signes de l’incarnation de Durga.

La vie quotidienne des déesses vivantes du Népal

La vie de déesse peut faire rêver en regardant une photo d’une kumari parée pour parader dans Katmandou. Pourtant, la petite fille incarnant Durga subit de nombreux interdits et obligations.

La tradition de l’apparat des kumaris

La première obligation d’une kumari est de revêtir l’apparence de la déesse. Chaque jour, elle est habillée de rouge symbolisant Durga. Elle porte également un collier représentant un cobra. Un trait de khol autour des yeux vient la protéger des démons. Sur le front, un triangle rouge avec le troisième œil, entouré d’une ligne jaune, complète les attributs de la petite fille.

Une vie de déesse du Népal remplie d’interdits

Dès que la fillette est nommée Kumari, elle n’a plus le droit de toucher le sol. Pour sortir de sa maison, quelqu’un la porte. Lorsqu’elle reçoit, elle reste assise avec les pieds reposant sur un plateau. Les kumaris doivent éviter toute blessure. Si cela arrivait et qu’elles saignaient, elles perdraient leur statut de déesse vivante.

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Les rites sociaux à suivre par les kumaris

La kumari représente un véritable symbole de la royauté. Chaque année, la réincarnation de Durga donne sa bénédiction au roi sous la forme d’une tika apposée sur son front.

Les fidèles viennent se faire bénir par la kumari lors de processions pendant les fêtes religieuses ou dans sa maison. Chaque mouvement de la déesse vivante est scruté. Si elle reste impassible, cela rassure les fidèles. Un sourire, un pleur peut signifier un malheur à venir.

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Népal, Katmandou, Palais de Kumari

Quelle vie pour les anciennes kumaris ?

À l’arrivée des premières règles, la kumari redevient une fille comme les autres. Les témoignages d’anciennes élues montrent que le retour à la vie normale se révèle souvent compliqué.

Un retour dans le monde réel difficile pour une ancienne kumari

Les kumaris sont traitées comme des déesses pendant plusieurs années. Le retour à la réalité demande un temps d’adaptation et un apprentissage des gestes du quotidien.

Les jeunes filles sont confrontées à des difficultés lorsqu’elles veulent fonder une famille. Une croyance dit que le mari qui épouse une ancienne kumari meurt dans l’année de son mariage.

Des programmes sociaux pour aider ces jeunes filles

Depuis une dizaine d’années, des programmes d’éducation ont été mis en place pour aider les anciennes kumaris. Des associations ont obtenu l’obligation de la scolarisation de chaque kumari.

La tradition des kumaris reflète l’importance de la vie spirituelle au Népal. La vie de ces jeunes déesses vivantes et leur difficile adaptation dans la société à la fin de leur règne ont ému la communauté internationale. Elles symbolisent bien la mutation de cette partie du monde.

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